Publié le 27 Novembre 2024
Dans une interview diffusée le 15 octobre 2024 sur Public Sénat, la ministre du Logement, Valérie Létard, a présenté les grandes lignes des mesures du gouvernement pour dynamiser le secteur du logement et de la construction, notamment à travers des réformes majeures sur le prêt à taux zéro (PTZ) et la rénovation énergétique.
À partir de 2025, le prêt à taux zéro sera rétabli sur tout le territoire pour les primo-accédants, aussi bien pour l’habitat individuel que collectif neuf. Cette initiative vise à soutenir l’accession à la propriété, une mesure particulièrement attendue dans certaines régions. La ministre a précisé que le dispositif serait co-construit avec les parlementaires, garantissant ainsi une approche concertée. Le coût du PTZ sera maîtrisé et étalé dans le temps, afin d’assurer sa pérennité. Ce retour du PTZ marque également la fin de la mesure Pinel, qui disparaît cette année. Un dispositif de remplacement est actuellement en préparation pour continuer à stimuler l’investissement dans le secteur du logement neuf.
La ministre a également abordé la question du budget de MaPrimeRénov', dont le montant sera réduit à 2,5 milliards d’euros pour l’année 2025, en raison d’une sous-consommation importante en 2024, dépassant le milliard d’euros. Cette sous-consommation est en grande partie due à la réforme mal implémentée de MaPrimeRénov' au début de l’année. Toutefois, Valérie Létard a rassuré les professionnels du secteur, indiquant qu’il n’était pas exclu de réajuster l’enveloppe en cas de besoin. La ministre a également souligné la volonté de maintenir la flexibilité du dispositif, en permettant non seulement des rénovations globales avec accompagnateur, mais aussi des rénovations partielles, en réponse aux préoccupations des ménages aux moyens limités.
Autre sujet brûlant : les passoires thermiques et leur interdiction de mise en location. Les biens classés G, qui devaient sortir du marché locatif au 1er janvier 2025, verront leurs délais ajustés. La ministre a indiqué que des aménagements seront apportés au calendrier pour les copropriétés et les biens rencontrant des difficultés techniques ou financières pour se conformer aux exigences de rénovation énergétique. Si la date limite du 1er janvier reste en place, elle pourrait être modulée pour permettre une transition plus souple.
Ces mesures s’inscrivent dans la volonté du gouvernement de réformer et de soutenir un secteur du logement en pleine transformation. Pour les professionnels du bâtiment et de la rénovation, ces annonces ouvrent la voie à de nouvelles opportunités, tout en soulignant l’importance de l’adaptation des dispositifs en fonction des réalités du terrain.